Cependant, il faut savoir que le spam évolue au même rythme que le reste de la technologie digitale. De fait, il fallait bien un nouveau post pour évoquer à nouveau le sujet.
Les filtres anti-spam doivent donc eux aussi prendre en compte ces évolutions et adapter leurs moyens de détection, notamment au niveau des mots contenus dans les objets des emails. En effet, si certains mots sont de manière récurrente identifiés à du spam par les filtres, d’autres les sont qu’à certaines périodes ou de manière ponctuelle.
Je m’explique. La liste des spam words est différente selon les internautes. Tout d’abord, chaque client de messagerie a généralement son propre filtre et donc sa propre liste de mots à bannir. Ce qui fait que face aux spams les internautes sont plus ou moins bien protégés, en fonction de la messagerie qu’ils utilisent.
De plus, depuis que les internautes peuvent signaler des spams et que les spams sont de plus en plus malins pour entrer en boîte de réception, il a fallu rendre cette liste de spamwords dynamique, c’est-à-dire lui donner la capacité de se mettre à jour de manière perpétuelle.
De fait, les spams ont donc utilisé des mots issus du quotidien, ce qui a eu pour conséquence d’induire des faux-positif sur des expressions banales. Par exemple, Free avait identifié comme spam word l’expression « casse-toi ». Elle était en fait remontée dans l’anti-spam à cause de la déferlante de chaines mail après que Nicolas Sarkozy, alors président de la France, ait dit « casse-toi pauvre *** » à un homme. Une fois le phénomène endigué, le mot sort de la liste des spam words et il peut être utilisé à nouveau sans risque pour la délivrabilité des emailings.
Dans un registre beaucoup plus léger, le blog « Les spams font chier » analyse avec humour les dérives qu’amènent les spams.