L’e-mail en voie de disparition ?
Un email se présente comme un petit paquet de données qui circule d’une boîte aux lettres électroniques à l’autre via Internet. Il est loin le temps où ce nouveau mode de communication suscitait méfiance et confusion. Force est de constater qu’il s’est aujourd’hui démocratisé et qu’il ne se limite plus à un seul support. Outre l’ordinateur fixe ou portable, il est en effet possible depuis quelques années de consulter ses e-mails sur son téléphone.
La manière d’en envoyer a elle aussi évolué. On a désormais le choix entre un logiciel de messagerie (Windows Live Mail, Thunderbird etc…) et le Webmail. On nomme ainsi un site internet qui permet, sans aucune installation, de profiter des mêmes fonctions qu’un logiciel de messagerie. Ce n’est pas un hasard si aujourd’hui, tous les fournisseurs d’accès à Internet proposent un service de Webmail. Même le mondialement connu réseau social Facebook est en train de préparer un véritable service Webmail, baptisé « Titan ».
La meilleure manière d’illustrer à quel point l’e-mail s’est popularisé est de donner des chiffres. En 2009, 247 milliards d’e-mails étaient envoyés par jour dans le monde. Il convient de nuancer ces chiffres en rappelant que plus de 75% de ces messages sont des SPAM. En 2013, on estime qu’il y aura 507 milliards d’e-mails envoyés par jour.
En France en 2007, un internaute possédait en moyenne 2.7 adresses e-mail. Il est indéniable au vu de ces statistiques que l’e-mail est un des piliers de la communication en ce début de 21e siècle.
Et pourtant, les perspectives semblent s’assombrir de plus en plus. Un article du Wall Street Journal, en octobre dernier, assénait « le règne de l’e-mail est terminé ». Que lui reproche-t-on ?
Dans un monde où il faut constamment être à la pointe de la technologie, on peut comprendre qu’une certaine frange de la population considère l’e-mail comme « ringard » ou « démodé ».
Outre le fait qu’il existe depuis plus d’une décennie, certains considèrent que l’explosion des réseaux sociaux comme Twitter où Facebook provoquera une désaffection de la messagerie en ligne traditionnelle, pour des raisons de rapidité de la communication et d’esthétique de l’interface principalement. L’importance donnée à l’instantanéité que permettent les nouveaux réseaux sociaux semble quelque peu disproportionnée. De même que le SMS n’a pas tué la carte postale, il est peu probable que Twitter soit la Nemesis du courriel.
Malgré son ancienneté, l’e-mail dispose toujours d’avantages conséquents que n’offrent pas les réseaux sociaux. Par exemple en termes de maîtrise de sa communication. On choisit quelle information communiquer et a qui, sans avoir à la balancer comme une bouteille à la mer dans le flot de ses contacts. De plus, il présente l’avantage de pouvoir être archivé, là où le flux d’information d’un réseau social se renouvelle au fil des mises à jour sans conservation des données antérieures.
Enfin, si Facebook ou Twitter sont souvent des pièges pour l’employé lambda qui y révèle sa vie personnelle, l’e-mail reste indispensable et terriblement pratique dans le domaine administratif.
On a bien souvent enterré l’e-mail trop vite, que ce soit maintenant avec la folie autour des réseaux sociaux ou précédemment avec l’apparition de la messagerie instantanée. Il reste pourtant un des éléments clés de la communication moderne, et continue d’offrir des services (archive, sécurité et contrôle de la communication) qui amènent à penser que l’on est loin de l’avoir remplacé.
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