Pour tous les annonceurs, le but principal est de toucher le maximum de personnes. Pour cela c’est une chasse aux contacts constante. Nous avons vu qu’il existe différentes approches pour engager une personne dans votre programme d’envoi d’emailing. Cependant, certains organismes se sont spécialisés dans la location et la vente de base de données préétablies. Si ce système a été accueilli avec le sourire, il semblerait, selon un constat des éditeurs de logiciel emailing, que les annonceurs aient décidé de prendre leurs distances avec cette méthode parfois un peu dangereuse.
Le principe de base était pourtant simple. Suivant vos besoins, vous aviez la possibilité d’acheter ou louer une base de données correspondant aux profils que vous recherchiez. Certaines précautions étaient à prendre, notamment se renseigner sur la provenance des adresses et la méthode de récolte. Cependant, d’après une étude récemment menée par Dolist et L’ADEN, 30% des annonceurs louaient une base de données en 2009, ils n’étaient plus que 19% en 2010.
Ce phénomène peut s’expliquer par bien des choses. En premier, les adresses fournies dans des bases de données achetées ou louées ne se sont pas toujours révélées de qualité. On a pu trouver, par exemple, des inactifs ainsi que des adresses pièges ou robots. Les envois destinés à ce type d’adresses sont donc très couteux autant financièrement que pour votre réputation, et donc votre délivrabilité au vu des dernières méthodes de filtrage des FAI.
Deuxième point, beaucoup d’entreprises ont recours à des partenariats commerciaux qui leur permettent de récupérer d’autres adresses. De plus, en fonction du prix investi pour une location ou un achat, suivant la qualité des adresses, il n’était pas toujours facile de rentabiliser l’investissement.
Autre raison, l’email marketing se tourne désormais vers le multicanal et se généralise notamment au niveau des réseaux sociaux. Toujours d’après la même étude, ce serait 14% des annonceurs qui utiliseraient les réseaux sociaux pour enrichir leurs bases de données, soit presque le même pourcentage que ceux utilisant les locations ou les achats. Cependant, la récolte d’adresses sur les plateformes sociales est plus saine, dans le sens où vous le faites vous-même. Par ailleurs, les réseaux sociaux sont beaucoup moins encombrés d’adresses pièges ou inactives, car les personnes inscrites sont des réels internautes désirant communiquer.
L’avenir de la location des bases de données semble moins florissant qu’il y a quelques mois. La qualité des adresses fournies laissant un peu à désirer, et l’ouverture au multicanal permettant une approche des contacts plus exhaustive, les annonceurs ont fait leur choix pour 2011. Cependant, cela reste une possibilité d’acquisition de contacts, mais de préférence dans un second temps lorsque les autres méthodes auront été explorées. Enfin, si vous êtes à court de temps dans votre campagne et que vous ne pouvez donc pas effectuer votre récolte seul, la location de base de données pourra être une solution provisoire.